Je ne suis pas nécessairement du genre à faire un bilan en fin d'année- du moins c'est ce que j'ai toujours pensé jusqu'à ce que j'écrive il y a deux ans cette lettre à celle que j'étais il y a cinq ans, suivie de ce petit bilan en fin d'année dernière et maintenant je me sens littéralement obligée d'en faire un cette année.
Non, ce n 'est pas vrai. Si je m'en sens obligée, c'est principalement parce que j'ai pris conscience de l'importance de faire le point après une période donnée, ne serait ce que pour pouvoir déterminer la direction dans laquelle l'on voudrait aller.
Alors oui, cette mise au point personnelle ne changera certainement la vie de personne, mais je me sens de la partager quand même car après tout qu'elle soit intéressante ou pas, inspirante ou non si elle peut arracher des sourires, des rires, et vous aider vous à faire les vôtres, bah moi je dis oui !
2018.
Cette année s'énonce si joliment avec ce huit, mon chiffre préféré, et bong sang, ce qu'elle a été belle !
2018 a été pour moi l'année non de la maturité mais de la maturation.
Maturation, car au delà du stade auquel je me retrouve aujourd'hui émotionnellement, mentalement et physiquement, il s'agit principalement du processus par lequel je suis passée.
Sometimes, you must forget what you feel to remember what you deserve.
J'ai amorcé l'année 2018 avec la ferme intention d'être une femme courageuse.
Le courage. Une qualité que l'on cultive si peu de nos jours. Une vertu.
Etre courageux ce n'est pas prendre des risques parfois inutiles, non ça c'est la témérité.
Le courage, c'est surtout prendre des risques mesurés, s'engager et s'y tenir advienne que pourra.
Le courage c'est savoir évaluer l'intérêt de nos décisions, actions, réactions et pouvoir les assumer jusqu'au bout et avec humilité.
Le courage, c'est savoir prendre les responsabilités que les autres fuient, savoir mettre des mots sur des maux, c'est toujours tout attaquer de front.
Par dessus tout, le courage, c'est de savoir renoncer, se retirer dignement, se réorienter.
J'ai décidé d'être courageuse à partir de 2018, et je peux vous dire que je m'y suis tenue.
Les nuits sans sommeil, les messages envoyés et ceux écrits mais qui ne partiront jamais, les conversations tenues, les vérités dites, les décisions prises, les sollicitations faites, les refus essuyés, mais surtout les victoires obtenues peuvent en témoigner.
J'ai été courageuse et j'ai obtenu ce que je mérite, ou à défaut je garde la satisfaction d'avoir oeuvré pour.
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point.
D'un point de vue mental et émotionnel, je crois que j'ai passé le plus clair de mon année à rechercher, cultiver et nourrir la paix. Ma paix.
Ces dernieres années, j'ai vu et connu tellement de personnes malheureuses , avec un tel mal être et tellement "entourées" mais à la fois tellement seules.
J'ai entendu tellement d'histoires tristes, témoignages de la misère de l'existence de personnes que l'on peut côtoyer ou admirer de loin dont on est à mille lieux d'imaginer le quotidien malheureux.
Tellement de personnes vivent des tristes vies.
Cette vie si courte, si éphémère.
J'ai fait le choix de la paix, la paix intérieure, à travers une âme nourrie, une intelligence cultivée, un entourage assainit.
Et comme on parle de paix, j'ai appris l'indulgence envers moi même et envers les autres.
J'ai appris à estimer l'expression "faire de son mieux" à sa juste valeur.
J'ai appris à lâcher prise, à prendre la vie et les rapports humains avec philosophie.
Moins de stress, moins de culpabilité, plus de plans B, C, D ou à défaut, relativiser, après tout si on ne peut plus rien y changer, autant l'accepter et pourquoi pas y voir du positif.
Qui me connait, sait mon aversion pour la médiocrité, ma phobie de l'échec et combien un tel processus a pu être laborieux. Mais la vie m'a appris.
Elle m'a appris à m'affranchir du qu'en dira t-on, m'affranchir des interactions forcées, m'affranchir de l'apitoiement et des angoisses sans but.
Gratitude
C'est le titre du premier livre que j'ai acheté au cours de mon voyage cette année aux Etats Unis.Ce voyage. Un voyage organisé par le gouvernement américain auquel j'ai participé en qualité de femme africaine entrepreneure. En vérité, je l'ai mérité, à force de travail entre autres.
Pourtant il m'est un peu tombé dessus, comme un cadeau du ciel quelque part.
Je vais être honnête ce voyage a complètement changé la vision que j'avais de moi même, mes objectifs, la taille de mes rêves, la confiance portée en mes projets et la détermination pour accomplir ma vision.
A la vérité, j'ai certainement appris de nombreuses choses, mais ce qui m'a le plus enrichie, c'est de prendre conscience de l'importance et de la réalité de ce que je savais déjà et de ce que j'ai déjà surtout.
Je regarde en arrière, je me souviens de l'état d'esprit avec lequel je suis rentrée dans cette année et si les bases, solides, sont toujours là, je ne peux qu'admettre combien je suis profondément changée maintenant qu'elle tire à sa fin.
Ma gratitude est infinie envers Dieu, qu'à un certain point de cette même année j'ai eu envie de renier.
Elle est infinie envers toutes ces personnes avec lesquelles j'ai eu toutes ces interactions ayant contribué à me pousser, me forger et modeler mon jugement et mon appréciation de la vie.
Elle est infinie envers ces gens qui ne me donnent qu'amour, et ces autres pour lesquelles je n'ai que de l'amour.
2018, aura été l'année au cours de laquelle j'ai sûrement le moins dormi, l'une de celles au cours desquelles j'ai le plus stressé , stressé d'ailleurs à en tomber malade. Elle est celle qui m'a appris la valeur du temps et l'importance de sa gestion, ainsi que les conséquences de sa mauvaise gestion.
Mais elle a été si belle !
Je visualise déjà 2019, j'espère que vous aussi !
Et rappelez vous que le meilleur moment pour construire un avenir heureux c'est tout de suite.
